Chen Zhen (Shanghai 1955 – Parigi 2000) nel 1986 decise di lasciare la Cina scegliendo la Francia come sua nuova patria.
Chen Zhen ha dato molto a questa nazione, ma lo scambio è stato reciproco: il suo spostamento geografico e culturale ha generato molti dei temi fondamentali del lavoro dell’artista, tra cui l’exil, le double exil, la transéxperience.
Ripensare al suo lavoro oggi apre nuove prospettive, nuovi percorsi, un’occasione di riflessione offerta anche da un prezioso strumento, un ricco catalogo, che ha raccolto la gran parte delle opere realizzate dall’artista; un viaggio trasversale tra oriente e occidente attraverso la raccolta di progetti, di opere realizzate, di installazioni permanenti che nei suoi 17 anni di lavoro Chen Zhen ha disseminato nei cinque continenti: semi vitali di una tensione verso la comprensione, il superamento dei conflitti, la resistenza dell’identità che hanno costituito l’essenza della vita e dell’opera di Chen Zhen.
Dopo le recenti grandi esposizioni dedicate all’artista al PS1 di New York, al PAC di Milano, al Palais de Tokyo di Parigi, al GEM di Den Haag, Villa Medici offre un’altra occasione di intimo contatto con le opere di Chen Zhen, attraverso tre momenti di approfondimento e partecipazione.


Ore 19.00 Presentazione del catalogo completo delle opere
Invocation of Washing Fire
Edito da Gli Ori, curato da Xu Min e David Rosenberg
Interverranno: Jérôme Sans, Xu Min, Achille Bonito Oliva

Z.X.: […] tu es venu en laissant de côté tout ce que tu avais appris en Chine. Tu es reparti de zéro, de la rue. Dans une situation pareille, il est souvent très difficile de faire les premiers pas. Mais une fois qu’ils se sont mis en route, les derniers arrivants peuvent surpasser les anciens. Ne trouves-tu pas que ton évolution récente en est l’illustration?
C.Z.: je ne suis pas sûr d’aller plus vite que les autres. Ce que je sais, c’est qu’il m’a fallu plus de temps pour apprendre à marcher que pour la plupart de gens. Savoir marcher plus vite que les autres est un avantage, mais savoir marcher plus longtemps est encore plus utile. J’aimais courir sur de courtes distances quand j’avais ving ans, mais désormais je préfère de beaucoup courir sur de longues distances ou bien simplement “me déplacer sans courir”.
Z.X.: Je te vois courir à droite et à gauche toute la journée. Comment peux tu dire que tu ne cours pas?
C.Z.: Cela s’appelle “se déplacer”. Les arbres meurent quand on les déplace, les hommes survivent en se déplaçant.
Z.X.: Quand quelqu’un se déplace, son coeur aussi se déplace.
C.Z.: “Est-ce que le vent bouge? – Est-ce que les pôles se déplacent? – Est-ce que les drapeaux bougent? – C’est ton coeur qui se déplace” (allusion classique au bouddhisme). Quand quelqu’un est dans une voiture, son corps se déplace sans que son coeur s’active, seule la voiture se déplace. Cela s’appelle se déplacer sans bouger. Des nos jours, l’activité artistique que je pratique me demande de parcourir le monde, et l’on doit être capable de déplacer son corps en gardant le coeur au calme.

Estratto da: Transexpérience, Conversation entre Chen Zhen et Zhu Xian